Assurance habitation

Logement en zone Inondable : quels impacts sur l'assurance habitation ?

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Les zones inondables représentent une source croissante de préoccupation, notamment en matière d'assurance habitation. Ces territoires, classés en fonction de leur risque d'inondation, exposent les biens à des sinistres réguliers.

Qu'est ce qu'une zone inondable ?

Une zone inondable est un territoire susceptible d'être affecté par des débordements d'eau, provenant de rivières, de lacs ou de la mer, lors de fortes précipitations ou de montées des eaux. Ces zones sont classées en fonction du niveau de risque d'inondation, qui peut varier selon la topographie, la proximité de cours d'eau ou encore les conditions climatiques locales.

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Comment savoir si vous êtes en zone inondable ?

Pour savoir si votre logement se situe en zone inondable, il est possible de consulter le Plan de Prévention des Risques d'Inondation (PPRI). Ce document est accessible via les services de l'État ou les collectivités locales et propose des cartes des zones à risques. Vous pouvez également interroger votre mairie ou consulter des services en ligne spécifiques. En cas d'achat d'un bien immobilier, le vendeur doit vous fournir un document appelé "État des Risques et Pollutions" (ERP) indiquant si le bien se situe dans une zone inondable.

Les différents niveaux de risques en zone inondable

Les zones inondables sont généralement classées en trois catégories principales selon le niveau de risque :

  • Zone à risque faible : le risque d'inondation est peu probable, mais présent. Ce sont souvent des zones protégées par des infrastructures comme des digues ou des bassins de rétention.
  • Zone à risque modéré : ces zones connaissent des crues régulières, mais les inondations ne sont pas nécessairement destructrices. Les habitants doivent cependant prendre des mesures de précaution pour limiter les impacts.
  • Zone à risque élevé : le risque d'inondation est récurrent, avec des crues fréquentes et des dégâts potentiellement importants. Ces zones sont souvent situées à proximité immédiate de cours d'eau ou de littoraux, et peuvent être mal protégées contre les débordements.

Le Plan de Prévention des Risques d'Inondation (PPRI)

Le Plan de Prévention des Risques d'Inondation (PPRI) est un document mis en place par les autorités locales pour identifier et réglementer l'usage des sols dans les zones exposées aux inondations. Ce plan vise à limiter les constructions en zone inondable et à informer les habitants des risques auxquels ils sont confrontés. Pour savoir si votre logement est situé dans une zone inondable, vous pouvez consulter la carte des zones inondables mise à jour par les services de l'État ou les collectivités locales.

La classification des zones inondables par couleur

Le PPRI divise les zones en différentes catégories selon le niveau de risque, codifié par des couleurs, et définit les règles à respecter pour chaque secteur.

  • Zone blanche : zone où le risque d'inondation est nul ou extrêmement faible. Il n'y a pas de restrictions particulières en termes de construction.
  • Zone bleue : cette zone est soumise à un risque modéré d'inondation. La construction y est possible, mais elle doit respecter des règles de prévention spécifiques, comme l'élévation des bâtiments ou l'installation de dispositifs de protection contre l'eau.
  • Zone rouge : le risque d'inondation est élevé, et le terrain est inconstructible. Aucune nouvelle construction ne peut être autorisée, sauf exceptions particulières avec des aménagements très contraints.
  • Zones verte, jaune, orange, violette : ces couleurs sont définies par le PPRI selon une analyse précise du rapport entre les aléas (comme les crues exceptionnelles) et les enjeux (les zones résidentielles ou industrielles). Chaque zone est soumise à des mesures spécifiques en fonction de ce rapport.
  • Zone noire : le risque est extrêmement élevé, et le terrain est formellement interdit à la construction. C'est souvent une zone inondable où le danger pour les habitants est direct et immédiat en cas de crue.

Quelles sont les règles de prévention mises en place ? 

Les règles de prévention à respecter dans le cadre d'un Plan de Prévention des Risques d'Inondation (PPRI) sont cruciales pour protéger les populations et limiter les dégâts en cas de crue. 

Les mesures de prévention peuvent inclure :

  • Travaux de mise aux normes : dans certaines zones déjà fortement exposées, des travaux peuvent être imposés pour réduire les risques existants, comme l'élévation des bâtiments ou l'installation de dispositifs de protection contre l'eau.
  • Dispositions constructives : dans les zones modérément inondables, des restrictions peuvent s'appliquer quant à l'utilisation du sol ou la construction de nouveaux bâtiments. Il peut s'agir de règles concernant les matériaux de construction, la hauteur des fondations, ou l'aménagement du terrain.
  • Interdictions de construire : dans les zones à risque très élevé, ou dans celles importantes pour l'écoulement et le stockage des crues (zones de laminage), la construction peut être partiellement ou totalement interdite pour éviter d'aggraver les effets des inondations et protéger ces zones naturelles.

Zone inondable : quel impact sur l'assurance habitation ?

Vivre dans une zone inondable peut avoir des répercussions importantes sur votre assurancehabitation, tant en termes de couverture que de coût. Les assureurs prennent en compte le niveau de risque d'inondation pour déterminer les primes, les garanties offertes et les éventuelles exigences en matière de prévention. Voici les principaux points à connaître concernant l'assurance habitation pour les biens situés en zone inondable :

L'augmentation des primes d'assurance

Si votre logement se trouve en zone inondable, les compagnies d'assurance ajusteront vos primes en fonction du niveau de risque identifié par le Plan de Prévention des Risques d'Inondation (PPRI). Dans les zones à risque faible ou modéré, la prime peut rester raisonnable, bien qu'une majoration puisse s'appliquer. En revanche, dans les zones à risque élevé, les primes peuvent être nettement plus élevées en raison de la probabilité accrue de sinistre. Certaines compagnies peuvent même refuser d'assurer un bien situé dans une zone à très fort risque, comme les zones rouges ou noires.

La garantie catastrophe naturelle

Heureusement, la loi française impose aux assureurs d'inclure dans les contrats d'assurance habitation une garantie catastrophe naturelle. Cette garantie couvre les dommages causés par des inondations, à condition que l'événement soit reconnu comme catastrophe naturelle par un arrêté ministériel. 

  1. Arrêté de catastrophe naturelle : pour que l'assurance prenne en charge les dégâts d'une inondation, celle-ci doit être déclarée comme catastrophe naturelle par les autorités. Cela se fait par la publication d'un arrêté au Journal officiel.
  2. Délai de déclaration : une fois l'arrêté publié, vous disposez de 10 jours pour déclarer les dommages à votre assureur. Il est conseillé de conserver des preuves (photos, vidéos, factures) pour faciliter le processus d'indemnisation.
  3. Indemnisation : après acceptation de votre demande, l'assureur est tenu de vous indemniser dans un délai de trois mois après la réception du dossier complet. Cette indemnisation couvre les réparations ou le remplacement des biens endommagés en fonction des termes de votre contrat.
 

Après une inondation, un expert mandaté par l'assureur se déplace pour évaluer les dommages. Il prend en compte l'état initial des biens avant l'inondation, leur valeur d'achat, ainsi que les justificatifs fournis par l'assuré (factures, inventaires). Le montant de l'indemnisation est ensuite calculé en fonction du contrat et des garanties souscrites.

Quelles sont les mesures de prévention demandées par les assureurs ?

Dans les zones à risque modéré ou élevé, les assureurs peuvent exiger la mise en place de mesures de prévention avant d'accorder une couverture complète. Ces mesures peuvent inclure :

  • La surélévation des installations électriques et des équipements pour éviter les dommages en cas de montée des eaux.
  • L'installation de clapets anti-retour pour empêcher les refoulements d'eau dans les canalisations lors des crues.
  • L'aménagement du terrain pour faciliter l'écoulement naturel de l'eau et éviter sa stagnation près de votre habitation.

Que faire en cas d'inondation ?

Si votre logement est endommagé par une inondation, voici les étapes à suivre pour activer votre assurance et obtenir une indemnisation :

  1. Déclarez le sinistre à votre assureur dans les 10 jours suivant la publication de l'arrêté de catastrophe naturelle.
  2. Conservez des preuves,  prenez des photos ou des vidéos des dégâts avant de commencer les travaux de nettoyage ou de réparation.
  3. Dressez un inventaire des biens endommagés et rassemblez les factures ou les justificatifs d'achat pour faciliter l'évaluation du préjudice.
  4. Suivez les instructions de votre assureur pour la visite d'un expert, qui viendra évaluer les dégâts et déterminer le montant de l'indemnisation.
 

L'indemnisation est généralement versée sous trois mois à partir de la réception de tous les documents nécessaires par l'assureur.

FAQ Assurance habitation en zone inondable

  • L'assurance habitation couvre-t-elle les frais de relogement après une inondation ?

    Oui, la plupart des contrats d'assurance multirisques habitation incluant la garantie catastrophe naturelle prennent en charge les frais de relogement temporaire si le logement est devenu inhabitable à la suite d'une inondation. Cela inclut les frais d'hôtel ou de location le temps des réparations.

  • Il est très difficile, voire impossible, d'assurer un bien situé en zone noire, car le risque d'inondation est jugé trop élevé. Les constructions sont généralement interdites dans ces zones. Pour les biens existants, certains assureurs peuvent accepter de les couvrir sous conditions strictes, mais les primes seront très élevées, et des mesures de prévention lourdes pourraient être exigées.

  • Si votre bien est inondé alors que la zone n'était pas classée comme inondable dans le PPRI, vous devrez tout de même attendre qu'un arrêté de catastrophe naturelle soit publié pour que la garantie catastrophe naturelle s'applique. Sans cet arrêté, vous ne pourrez pas obtenir d'indemnisation via cette garantie.

  • Oui, les personnes vivant dans des zones fortement exposées aux inondations peuvent bénéficier d'aides publiques, notamment sous forme de subventions pour la mise en place de dispositifs de protection (surélévation, systèmes anti-inondation, etc.) ou pour la réparation des dégâts après une inondation reconnue comme catastrophe naturelle. Ces aides sont généralement gérées par les collectivités locales et peuvent varier en fonction des régions.

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Zoé Dupey
Rédigé par Zoé Dupey

Dernière mise à jour : le 24/10/2024

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